de pierre » 15 Avr 2016, 09:25
Bonjour,
Il me semble / semblait que le calcul distribué part / partait d'un sentiment de participation bénévole à un grand projet (utile : génome humain, … fantaisiste et totalement inutile : ET, …) qui nous touche.
En faire un business lucratif est une chose qui m'est étrangère, mais j'imagine que vous avez fait vos études de marché et qu'il n'y a pas que les projets touchant à l'humanité / l'humanitaire.
Enfin, mais, encore une fois, ce sont vos études de marché :
La location d'une seule machine moyenne coûterait, à l'entité qui en aurait besoin, quelque 500 € par an (80.64 € / mois soit près de 1000 € / an si je suis propriétaire d'un MacBook Pro 15 pouces – processeur Intel Core i7 à 2.8ghz – nombre de cœurs processeur 4 unités).
Je ne vois pas ce que la taille de l'écran fait là-dedans.
Je ne vois pas la notion d'hyperthreading dans vos calculs.
D'après votre site, le calcul de la location de ma machine ne tient pas compte du / des processeur(s) graphique(s), or c'est à lui/eux que sont soumis la majorité des calculs nécessitant de très grandes puissances de calcul.
Je n'ai pas compris si les 80,64 € / mois de votre exemple (un plafond maximum pour une machine maximum) sont ma base de calcul de mon revenu mensuel ou ce que vous facturez à l'entité (votre client), desquels il faut déduire vos 20%.
Si je suis une entité ayant besoin de puissance de calcul en continu, autant implanter dans mes locaux des clusters de Xeon plutôt que de payer 1000 € / an / par machine, pour louer des machines qui vont me revenir plus cher que leur prix d'achat, et qui ne m’appartiennent pas. Donc ce n'est pas sur la location en continue, sur la durée, que se situe votre prestation. Il s'agit de proposer à vos clients la couverture d'un besoin ponctuel, durant quelques heures ou quelques jours, pour disposer d'une puissance de calcul instantanée et momentanée. Le particulier qui entre dans ce manège et loue sa machine va donc, dans la réalité, la louer quelques heures par an, rien de plus, donc, un revenu de quelques dizaines d'€ par an, pas plus. Il faut, également, abaisser le seuil de revenus, selon votre exemple, du nombre de processeurs que j'utilise moi-même dans la journée, lorsque je travaille sur ma machine (pourtant de manière éphémère tandis que le calcul distribué bénéficie de tous mes temps morts (Idle) mais ne les rémunère pas).
Pour un grand projet de longue haleine, il faut des dizaines de milliers de machines qui, si elles sont louées en calcul distribué, représenteraient des centaines de millions d'€ par an de coût de location (sur lesquels vous prélèveriez 20 % au passage !). Je ne crois pas que la moindre entité non étatique soit capable de tels engagements de dépenses. Les grands centres de recherche, (CNRS, Universités, etc. …) sont subventionnés (et peuvent faire appel à la générosité (gratuité) du public pour un calcul distribué). Les grands centres de recherche privés (laboratoires pharmaceutiques, etc. …) sont… privés et sont propriétaire de leur parc informatique (et de leurs secrets) !
Il doit y avoir d'autres besoins auxquels vous avez pensé, dans tous les domaines et pour toutes les tailles, qui ne relèvent pas de la générosité du calcul distribué gratuit. Est-ce que l'on aura, dans votre projet, connaissance de la finalité des projets auxquels nos machines participeraient, ou est-ce que cela restera une prestation de service (location de ma machine) sans savoir à quoi elle servira (calcul de balistique de systèmes d'armes, etc. …) ?
Votre projet, qui encore une fois relève de vos études de marché et bilan prévisionnel, me semble un peu relever du principe : " Il faut que l'argent circule et je me mets au milieu pour en prélever au passage " (le principe de la TVA, par exemple, auquel, dans votre business, vous seriez soumis et le client final, le particulier qui loue sa machine, également – donc, question subsidiaire : prix / revenus HT ou TTC ? ).
Enfin, quid du calcul du coût de fonctionnement 24/365 d'une machine (électricité, entretiens, changement des pâtes thermiques au moins une fois l'an, etc. …).
Mais, encore une fois, j'imagine que vous avez vos études de marché et des arguments que je ne connais pas.
Bref, je vous souhaite bonne chance et bonne continuation, mais je suis sceptique.
Cordialement