Bonjour Devadip,
Je ne sais pas exactement comment fonctionnent les laboratoires mais chaque éditeur qui veut faire tester son produit doit payer, à chaque
test, quelque chose comme 13.000 €
Donc, chaque éditeur, s'il veut faire tester son produit chaque mois chez les trois grands laboratoires qui comptent, doit cracher environ 450.000 € au bassinet, tous les ans.
Or, les résultats de ces tests sont relativement peu communiqués au public.
Des comparatifs comme
Comparatif antivirus - Mise à jour mai 2015, s'appuyant sur ces laboratoires, sont inexistants. On trouve plutôt des comparatifs à descendre en flammes, comme ceux cités dans
Crédibilité des tests comparatifs antivirus.
Si ces résultats sont peu communiqués, on ne voit pas qu'un
antivirus a échoué aux tests.
Par contre, s'il monte sur le podium des trois meilleurs (ou s'il obtient un checkmark 100%...), ça c'est le sésame qui va être affiché partout et booster les ventes.
Donc les éditeurs d'
antivirus et antimalwares s'acharnent à faire tester leur produit jusqu'à ce qu'un jour il obtienne l'un des trois sésames. Et là, ils vont en faire des gorges chaudes. L'argent va tomber (ou le produit va être massivement distribué s'il est gratuit).
Ils sont donc certainement plusieurs qui sont tentés de tricher.
Mais, lorsque l'on met 450.000 € par an sur la table (sans compter les frais des équipes de développement, la masse salariale, les loyers des locaux, les factures de fluides (eaux, gaz, électricité, etc. ...), le parc d'ordinateurs, les contrats d'entretien de ce parc, la charge de l'amortissement comptable, obsolescence et le renouvellement des investissements, la publicité, le marketing, etc. ...) pour
encore plus offrir son produit gratuitement, il faut chercher où est l'erreur ? D'où vient l'argent.
Bon, on l'a compris, ces outils gratuits (navigateurs internet, filtres de la navigation en temps réel, etc. ...) sont des outils d'espionnage (pudiquement appelé
Tracking et
Profiling), implantés au plus près des faits et gestes de chaque internaute. Ça rapporte infiniment plus que ça ne coûte.
Donc, on triche aux tests.
Maintenant... Comment ils s'y prennent ? Mystère et boule de gomme. Les laboratoires doivent avoir assez de maux de têtes à faire passer, sous le nez des antimachins à tester, les
Virus In the wild en comportement
On-access. A mon avis, ils prennent l'exemplaire que leur donne l'éditeur et ne commencent pas par le mettre en doute (sinon, on n'en sort pas - il faudrait entrer dans de la rétro-ingénierie d'un code qui doit être bien obscur, ce qui risque de prendre des mois ou des années - de toutes manières, une clause dans tous les contrats de tous les éditeurs interdit la rétro-ingénierie, donc le problème est réglé - on prend le produit tel quel pour le tester - le reste ne nous regarde pas - se souvenir, proche de nous (sécurité informatique), de la lourde condamnation du chercheur français en biologie, Guillermito, accusé d'avoir pratiqué de la rétro-ingénierie sur un
antivirus :
L'affaire Viguard ).
Cordialement