Rappel de l'état de l'art DNT au 22.11.2014
Do Not Track (DNT) est un projet de mécanisme reposant sur l'utilisation d'un unique
bit dans les entêtes HTTP. Ce
bit signale aux applications Web (aux sites Internet) que l'utilisateur ne souhaite pas être suivi (une forme d'espionnage, pudiquement appelée
Tracking, dont le périmètre flou est probablement indéfinissable, touchant entre autres à la notion de vie privée, elle même aux frontières floues).
Do Not Track (DNT) ajoute aux entêtes des "
Requêtes HTTP - Entêtes HTTP " envoyées vers les serveurs, lors de communications HTTP (relation client (votre navigateur) / serveur), une information significative pour les acteurs de l'Internet qui pratiquent le
Tracking et le
Profiling en ligne : " Ne pas me pister " (" Arrêter de me prendre en filature " - " Ne pas espionner ce que je fais, vois, regarde, écoute, achète, vend, qui je fréquente etc. ... sur l'Internet et ne pas en déduire des conclusions sur ma personnalité. ").
Do Not Track (DNT) a été initialement proposé en 2009 par les chercheurs Christopher Soghoian, Sid Stamm et Dan Kaminsky, après une demande faite en 2007, par de puissants groupes d'intérêts publics (dont World Privacy Forum, CDT et EFF) auprès de la très crainte FTC (voir "
Do Not Track (DNT) - L'idée d'origine " dans "
Petite histoire de Do Not Track (DNT) ").
En 2014, 6 ans plus tard (au moment de la rédaction de cet article),
Do Not Track (DNT) est toujours en cours de standardisation par le W3C.
Do Not Track (DNT) n'est que le signalement d'un souhait, par l'utilisateur. Do not Track est purement et simplement déclaratif. Il n'a et n'aura aucun pouvoir bloquant ou filtrant ou coercitif. Il n'est pas et se sera pas contraignant. Il ne s'imposera pas aux pratiquants du
Tracking et du
Profiling. Il reposera sur la confiance et les entités pratiquant le
Tracking et le
Profiling ont déjà signalé qu'elles ne le respecteraient pas. Pour devenir efficace, sans possibilité de contournement, il faudrait soit des dispositions de censure du Web au niveau le plus élevé des instances de gouvernances du Web, soit des mécanismes totalement bloquant, dans les navigateurs, empêchant toutes les informations du type de celles évoquées dans le dossier "
Sommes-nous espionnés ", ce qui, dans un cas comme dans l'autre, soulèverait des tollés de protestations..
- Le 22.03.2011, la Fondation Mozilla sort la version 4.0 de Firefox qui insère le mécanisme Do Not Track (DNT) (non positionné). C'est le début de la popularité de ce mécanisme.
- Le 20.07.2011, Apple sort Safari 5.1 pour Mac et Windows qui insère le mécanisme Do Not Track (DNT) (non positionné).
- Le 26.10.2012, Microsoft sort la version 10 d'Internet Explorer qui insère le mécanisme Do Not Track (DNT) (et entame une incroyable campagne publicitaire, dont d'innombrables spots télévision début 2013, autour de Do not Track positionné par défaut, prenant tous les internautes du monde pour des imbéciles, sachant que Do Not Track (DNT) n'est qu'un projet, que sa standardisation n'arrive pas à se faire depuis plus de 6 ans de travaux autour de ce simple positionnement à 0 ou 1 d'un seul bit, et que, de toutes manières, les espions ciblés par Do Not Track (DNT) ont annoncé qu'ils ne le respecteraient pas !).
- Le 14.06.2012, Opera sort Opera 12 qui insère le mécanisme Do not Track (non positionné).
- Le 07.11.2012, Google sort Chrome 23 qui insère le mécanisme Do Not Track (DNT) (non positionné). Google aura résisté jusqu'au bout avant d'être contraint de faire comme les autres.